Coutances. Les lycéens s’affrontent dans un concours de plaidoiries

Depuis le box des accusés de la salle des Assises, les élèves du lycée Lebrun et plusieurs camarades étrangers ont pu plaider, lors du concours. | Ouest-France

Le tribunal de Coutances était l’endroit rêvé pour les participants au concours de plaidoiries de la Semaine internationale de la Mémoire. Ce jeudi 9 mars, une trentaine de lycéens, âgés de 15 pour les plus jeunes, ont dû défendre leur sujet devant un jury et près de 120 camarades.

Il est plutôt rare de trouver des mineurs dans le box des accusés du tribunal correctionnel de Coutances. D’habitude, détenus à la mine patibulaire et policiers prennent place derrière les avocats. C’est aussi exceptionnel de voir une salle pleine à craquer avec 120 élèves de lycée qui vous scrutent avec attention.

Ce jeudi 9 mars 2017, le concours de plaidoiries de la Semaine de la Mémoire attire une foule de curieux. Devant un jury et le public, une trentaine de jeunes doivent défendre un sujet qui leur tient à cœur.

Par deux ou trois, les groupes se relaient aux micros toutes les dix minutes. Emilija et Elena montent à la tribune. « Croyez-vous que le racisme soit derrière nous ? », lancent les deux Serbes. Dans un français impeccable, la première évoque le racisme subi par les Roms dans leur pays. Le ton est didactique, la jeune fille de 19 ans est déterminée et n’hésite pas à prendre la suite de sa camarade quand elle perd pied.

La main tremblotante

Il faut parfois plus que des mots pour décrire une situation. Certains ont choisi des photos afin de montrer les visages des victimes. De leurs mains tremblotantes, ils brandissent les feuilles de papier comme pourrait le faire un avocat avec une preuve.

En face, Véronique Veillard prend des notes. La présidente du tribunal de Coutances est dans l’écoute cette fois. Elle qui peut se montrer un peu cassante et insistante quand elle revêt la robe. Une avocate, un étudiant des droits, deux citoyens complètent le jury.

Cette année encore, l’actualité a fortement influencé les élèves dans le choix des sujets. De nombreuses plaidoiries évoquent le sort de migrants.

Le 10/03/2017
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