Témoignages

Paroles d’anciens élèves

 

Architecture.

 » L’enseignement d’Arts Plastiques m’a apporté beaucoup pendant mes années lycées. D’abord, étant en filière scientifique, cela m’a permis de m’évader et de faire une « pause » dans le travail. Puis, pour ma part, j’ai apprécié avoir une certaine liberté de réponse aux sujets proposés, et de concevoir les projets comme je le souhaitais, c’est-à-dire en commençant par des recherches de références puis par des expérimentations plastiques, et enfin une réflexion sur l’oeuvre final et son exposition. L’accompagnement de l’enseignant est très bénéfique par ses avis critiques et son apport théorique ainsi que par la présentation de références en rapport au sujet. D’ailleurs, par les cours théoriques, on découvre des parties de l’histoire de l’art et alors on comprend mieux les processus de conception plastique. Que ce soit individuellement ou en groupe, les projets et les sujets varient, on y trouve alors forcément sa place. Enfin, l’espace et les outils mis à disposition permettent de développer sa créativité et de découvrir de nouveaux médiums. Les visites dans des lieux d’expositions d’arts contemporains sont le moyen de s’ouvrir et de se passionner pour le monde de l’art, ainsi que de renforcer la cohésion au sein du groupe. Etudiant en école d’architecture, l’apport théorique et la manière de développer un projet puis de l’argumenter me servent toujours. J’ai gardé l’habitude d’aller voir des expositions d’arts et de développer des projets personnels en photographie.  »

Jérôme, ancien élève de série S option arts plastiques facultative,

étudiant en école d’architecture à Nantes.

 

 

Arts appliqués.

 » D’avoir eu des cours d’arts plastiques au lycée a été important dans ma formation et dans ma personnalité. Cet enseignement a été très intéressant, j’ai pu comprendre ce qu’est l’art, comprendre comment le percevoir et me l’approprier. J’ai aussi pu voir que l’art, l’histoire et les sociétés sont étroitement liés.

Puis j’ai découvert qu’exprimer une idée par l’art peut devenir attrayant voire fascinant et plus touchant. L’idée que l’art est universel et touche tout type de spectateur me plait. Je savais que produire une création afin d’exprimer mes idées me plaisait ainsi que de réfléchir au bon médium, support, ou moyen pour produire d’avantage d’impact.

Je dirais que cet enseignement au lycée m’a fait comprendre que j’appréciais transmettre visuellement un message ou une pensée et m’a donc guidé sur ce que je voulais vraiment faire plus tard.

Quant à mon parcourt, j’étais tenté par le graphisme alors j’ai intégré une Mise à niveau en arts appliqués au Lycée Laplace à Caen, puis un BTS en design graphique au Lycée de l’Image et du Son d’Angoulême (Lisa). Après l’obtention du BTS, j’envisage un Diplôme Supérieur des Métiers des arts appliqués en graphisme (DSAA).

L’art m’aide encore aujourd’hui à construire mes projets d’arts appliqués. Mes réflexions sont plus poussées et au lieu de simplement traiter une demande, j’essaye toujours de lui apporter une vision plus profonde et parfois philosophique par le biais de l’art. Il est courant d’user de l’art pour répondre à un projet d’arts appliqués puisque ces derniers sont très liés.  »

Gladys, ancienne élève de l’option de spécialité, étudiante en Manaa (mise à niveau en arts appliqué à Caen,

puis BTS en Design graphique et enfin en Diplôme Supérieur des Métiers des Arts Appliqués.

 

 

Arts plastiques.

 » J’ai choisi l’option Arts Plastiques durant mes 3 années de lycée et je trouve que cela m’a apporté des connaissances en culture artistique en général et m’a préparée à une Licence d’Arts Plastiques. En pratique, on avait plusieurs sujets spécifiques donnés durant l’année, avec parfois des contraintes sur les outils possibles à utiliser et parfois des choix plus libres. Nous pouvions réaliser alors des travaux individuels et variés. Nous faisions des travaux de peinture, de dessin, de volume, de photographie ou sur ordinateur. De plus, la partie théorique des cours m’a aidée à apprendre comment analyser des œuvres d’art.  »

Aiyana, ancienne élève de l’option de spécialité, étudiante master 2 création numérique,

après une Licence 3 d’arts plastiques.

 

 

Design.

Après le lycée, j’ai fait l’ESAM, l’Ecole Supérieur d’Art et Médias de Caen, où j’ai obtenu un diplôme d’art et technique option design graphique. Je suis maintenant en master de design dans une école d’art en Suède. Ce que m’a apporté l’option Arts plastiques, c’est une autre approche de l’art et de réflexion sur l’art. Ca a été aussi une opportunité pour commencer à me construire une culture artistique et c’est ce qui m’a poussée à continuer des études dans ce domaine.

Anaïs , ancienne élève de l’option de spécialité, étudiante aux Beaux  Arts de Caen,

puis étudiante dans une école de design en Suède et actuellement en Angleterre.

 

 

Diplôme des Métiers d’Art et Histoire de l’art.

Agée de 34 ans, je travaille actuellement en tant que régisseur d’œuvres pour les collections permanentes du département des Peintures au musée du Louvre. Après avoir passé mon bac L option arts plastiques de spécialité en 2002 au lycée Lebrun, j’ai eu l’occasion de passer 6 mois à la faculté de Paris 1 en Histoire de l’Art. Très rapidement je me suis rendue compte que les études universitaires, trop longues et généralistes, n’étaient pas pour moi. 

Je suis ensuite entrée à l’école Boulle où j’ai obtenu un Diplôme Des Métiers d’Arts, option ébénisterie en 2007 puis j’ai eu l’occasion de travailler dans un bureau d’étude en architecture dans le secteur de l’évènementiel.

Par le biais des anciens élèves de l’école Boulle, j’ai eu l’occasion de travailler sur un projet d’installation d’œuvres au musée de l’Armée  en 2009 et je me suis tout de suite sentie dans mon élément dans le secteur muséal. J’ai ainsi travaillé en tant qu’indépendante pendant 4 ans comme chef de projet pour du soclage, de l’installation d’œuvres et de la scénographie d’exposition.

En 2012 j’ai souhaité me réorienter vers le métier de la régie des œuvres afin de travailler plus en profondeur sur les collections et, après un bref passage au Louvre, j’ai travaillé pendant 2 ans dans une petite fondation en tant que responsable des collections puis au département des Peintures du Louvre depuis 2014. Grâce à l’aide du musée et à mon expérience passée, j’ai obtenu en 2017 un Master 2 Régie des œuvres et montage d’exposition à l’Université d’Amiens par le biais de la VAE (Validation d’Acquis d’Expérience).

17 années ont passé depuis l’obtention de mon bac et avec du recul ma spécialité en Arts Plastiques m’a aidé tout au long de mes études. La découverte du milieu de l’art et son appréhension ont été le fil rouge de mon parcours professionnel jusqu’à ce jour. J’ai pu découvrir un métier qui me passionne bien que je n’avais pas connaissance de son existence au cours de mes études, ni de bien d’autres métiers du milieu de l’art.

Pour conclure un petit clin d’œil à mes anciens cours : n’ayant pas poursuivi d’études en histoire de la Peinture, lorsque j’échange aujourd’hui avec les conservateurs du musée, je peux fouiller dans ma mémoire pour retrouver les cours de Mr Descottes !

J’ai donc pu évoluer professionnellement sans trop de difficultés jusqu’à aujourd’hui. J’ai un travail technique mais entouré des plus beaux chefs d’œuvres de notre patrimoine et j’ai donc l’occasion de travailler sur des œuvres incroyables. 

J’ai souvenir d’un sujet sur la Grande Odalisque d’Ingres au lycée où j’ai obtenu une note terrible et lorsque je l’ai emmenée en convoiement au musée du Prado à Madrid, j’ai eu une petite pensée pour mes cours d’arts plastiques. C’était une chouette expérience. 

Pauline, ancienne élève de l’option de spécialité,

régisseur au musée du Louvre.

 

Histoire de l’art.

Le parcours arts plastiques du lycée a été décisif pour la suite de ma vie. Je ne m’étais pas destinée à une carrière artistique. Je n’étais d’ailleurs pas une habituée des musées et du monde de l’art. Cependant, j’y ai fait une des plus belles rencontres de ma vie. J’ai rencontré l’histoire de l’art et le coup de foudre est arrivé. Je me suis découvert une passion. J’adorais apprendre la vie des œuvres, des artistes, les petites histoires dans la grande. Moi qui peinais à retenir les dates en histoire, je retenais avec facilité des cartels entiers d’œuvres… Moi qui me destinais à des études de droit, j’ai changé de cap, au grand désarroi de quelques membres de ma famille qui me voyait partir faire « un métier de troubadour ». Je ne regrette pas ce choix, car aujourd’hui, je suis médiatrice culturelle et chargée de communication dans une des plus grandes artothèque de France, mais également médiatrice culturelle en indépendant. Je travaille notamment pour le musée de Normandie à Caen. Je me suis spécialisée en visites familiales et je suis invitée à intervenir sur des journées de formations et des colloques. Et tout cela en ne négligeant pas ma vie de famille, étant maman de trois enfants. Tout cela a été possible grâce à cette rencontre avec l’histoire de l’art au lycée. En tant que médiatrice, je vois au quotidien à quel point les liens entre les écoles et les structures sont importants, à tous niveaux. Alors que l’on demande aux enfants de savoir de plus en plus tôt « ce qu’il voudrait faire plus tard », il est impensable de ne pas pouvoir s’exercer en arts plastiques dès le lycée, afin de préparer concours et vie future dans le domaine des arts.

Jennifer, ancienne élève de l’option de spécialité,  

médiatrice culturelle et chargée de communication à l’artothèque de Caen.

 

Arts plastiques.

Je suis enseignante en arts plastiques au collège. J’ai été élève au lycée Lebrun, en 1ere et terminale littéraire. J’ai étudié pendant cinq ans l’art au sein de deux écoles : les beaux-arts de Caen, puis de ceux de Tours. Ensuite, j’ai fait un master MEEF qui prépare aux métiers de l’enseignement et au concours du CAPES d’arts plastiques. Ayant obtenu ce concours, j’ai été enseignante-stagiaire à mi-temps pendant un an. J’enseigne maintenant pour la troisième année consécutive.

En seconde, j’ai choisi l’option arts plastiques, car j’avais de l’appétence pour la matière au collège. Les options facultatives et obligatoires en 1ere (8 h par semaine) m’ont confortée dans mes choix artistiques et ont tout simplement décuplés mon intérêt pour l’art au sens large. Au sein de l’option, j’avais l’impression d’être sans cesse travaillée par des questionnements plastiques et analytiques. Je me souviens qu’avec mes camarades, il nous arrivait fréquemment de sortir de cours émus, bousculés, troublés et fascinés par des œuvres vues en cours, par des courants artistiques, ou par la pratique qu’on menait pendant le cours. Cela débordait toujours du cadre scolaire. Ces options ont entièrement orienté ma candidature aux beaux-arts après le lycée : je voulais continuer à créer. C’était devenu nécessaire.

Je crois bien que cela m’a permis de me poser des questions sans cesse et de proposer des interprétations sur le monde. J’ai affiné ce travail aux beaux-arts. L’histoire de l’art m’a nourrie et continue de me nourrir. J’ai vécu des années d’études aussi intenses que lorsque j’étais au lycée. Actuellement, je continue de produire à côté de mes cours, même si 80% de mon travail se concentre sur les pratiques pédagogiques. L’enseignement est venu rapidement, car j’ai toujours aimé aider les adultes et les enfants à développer leur capacité artistique, dans l’animation et en art-thérapie notamment. Je crois que je me suis projetée dans l’enseignement tout simplement parce que je m’y sentais bien lorsque j’étais élève, au lycée surtout et plus particulièrement dans l’option arts plastiques. Je trouve cela intéressant que l’on puisse faire confiance à des élèves pour élaborer des questionnements d’ordres artistiques et montrer une approche sensible de la pratique artistique avec et devant les autres. C’est un enrichissement perpétuel d’expérience sensible. Cela m’a donné envie d’offrir cette possibilité à d’autres élèves. Je trouve que l’enseignement est aussi fascinant, car il aussi évolutif et surprenant que l’art, il demande un mouvement et un déplacement.

Fanny, ancienne élève des options spécialités et facultative,

enseignante en arts plastiques